On essaye régulièrement de cultiver de nouvelles variétés de plantes, à usage alimentaire. Le résultat n’est pas toujours probant, pour des raisons qui peuvent être diverses. Une de ces raisons peut être une erreur au niveau du choix, par exemple en ne prenant pas en compte un ou plusieurs paramètres.
– Les bananiers.
Le bananier a été jugé intéressant pour l’avenir, dans l’optique du réchauffement climatique.
Bien sûr, il s’agissait de planter des variétés susceptibles de produire des fruits. En effet, on voit beaucoup de bananiers décoratifs un peu partout en France, y compris en montagne, mais la décoration n’était pas le but.
La recherche préliminaire a désigné les bananiers X-paradisiaca (bananier de Menton, nécessite moins d’arrosages), et Cavendish (le plus connu) comme lauréats envisageables. Mais malheureusement difficiles à trouver. Et a priori, la X-Paradisiaca est plutôt de type « plantain », on
préférerait des bananes sucrées.
Six bananiers ont été plantés fin juin 2016 : 2 dans la serre (Mona Lisa, Manzano), 3 sur la planche des limettiers (Hajaray, Malbhog, Ice Cream alias Blue Java), un sous la terrasse (Goldfinger).
La pollinisation est assurée normalement par les chauve-souris (on en a peu de nos jours), les colibris (pas disponibles par ici).
Mona Lisa est décédé assez vite, Goldfinger est resté nain.
Manzano a fleuri pendant l’hiver 2019-2020. Les fruits n’ont pas mûri.
Hajaray a donné une fleur au printemps 2020. Environ 7 mois plus tard, fin octobre, on a mangé la première banane du régime. Des bananes pas très grosses, mais plutôt bonnes. Peu avant, on nous avait apportés quelques bananes Ice Cream, produites dans un verger voisin. Courtes mais de bon diamètre, plutôt bonnes.
Malbhog a fleuri début novembre. D’après l’expérience de Manzano, l’hiver n’est peut-être pas le moment idéal pour avoir le maximum de chances de voir mûrir le régime. Fin janvier, il n’est toujours pas mûr. A suivre…
Pourquoi est-ce-que planter des bananiers apparaît aujourd’hui comme une erreur ? Le bananier est une herbe exigeante en terme d’engrais, de chaleur, d’humidité atmosphérique et surtout d’arrosage.
Trop exigeante, elle n’entre donc pas dans le cahier des charges… Mais ce sont de très belles plantes (3 m de haut pour les plus grandes).
– le goyavier. On a eu les premiers fruits en 2019. Goût agréable, mais petits, rien que des pépins, pas grand-chose à manger.
– le taro
intérêt : plante « nourricière » : tout se mange, feuilles, tiges, racines
inconvénients : besoin de beaucoup d’arrosage, nombreuses variétés (alocasia, colocasia) non identifiées dont certaines sont toxiques.
– les théiers ?
Ne semblent pas se développer ici.
– les rosiers
il y a quelques années, l’idée m’avait semblé intéressante, pour l’eau de rose, le vin de rose, à terme l’essence de rose. Elle ne prenait pas vraiment en compte un paramètre devenu prioritaire aujourd’hui : il est difficile de considérer les roses comme des produits alimentaires, même si on peut en consommer les pétales sous forme de gelée ou confiture, et préparer des vins de roses et autres liquides exaltants.
– la canne à sucre
nul besoin de démontrer l’intérêt de la canne à sucre, qui nous fournit sucre et rhum… Elle peut pousser chez nous. Mais c’est une plante qui a besoin de beaucoup d’eau.
– le bambou
Ne produit rien de consommable et semble assez envahissant.
Joli, et peut servir de pare-vent. Pour les tuteurs, on a déjà la canne de Provence.
Mise à jour au 25/01/2021