Actualités et faits divers au verger
1986 (plantation de 40 arbres), puis 1988 (plantation de 220 arbres) : création du verger
2005 : installation d’arrosage
Mise en place d’un ensemble de tuyaux et vannes permettant l’arrosage des arbres au moyen de goutteurs à débit régulé ; auparavant, l’arrosage se faisait manuellement, au moyen de tuyaux déplacés d’un arbre à l’autre. Pendant les mois d’été, il occupait une personne trois jours pleins par semaine. Avec le nouveau système d’arrosage, il suffit d’ouvrir une vanne le soir, et de la refermer le matin. La quantité d’eau utilisée par arbre est beaucoup plus précise. Outre l’économie de main-d’œuvre, le système permet une économie d’eau.
17 juin 2005 : mise en place d’un rucher
La première ruche a été installée au rucher, contenant un essaim sauvage rapporté de Golfe-Juan. Avec pour objectif prioritaire : assurer l’équilibre écologique au verger. La ruche est une varoise, un modèle de taille plutôt petite, non normalisée ; il faut donc fabriquer soi-même les cadres, entre autres. Il est prévu pour le moment de se limiter à deux ruches.
2006 : élevage de coccinelles
Les coccinelles ne manquent pas au verger ; au point, par exemple, qu’on n’y voit guère de pucerons ; quand on s’aperçoit qu’on a eu une attaque (on le reconnaît aux feuilles recroquevillées), les pucerons ont déjà disparu. Malgré tout, nous avons démarré un élevage de coccinelles en terrarium, à titre pédagogique, pour nous, et aussi pour montrer aux enfants de l’école de Bernadette, et aux clients, les différents stades d’évolution des larves. L’élevage a très bien fonctionné.
6 février 2008 : achat d’un broyeur
Afin de tester la possibilité de remplacer les engrais par du BRF (Bois Raméal Fragmenté), achat d’un broyeur Caravaggi modèle Bio 100 d’occasion.
2009 : essai d’élevage d’escargots supposés carnivores
Les escargots herbivores font des dégâts au verger, en s’attaquant aux jeunes arbres ; ils peuvent les dépouiller de toutes leurs feuilles en été, si l’on n’y prend garde ; ils font encore plus de dégâts au potager,
Or un escargot local, dont la coquille est verte, dit ‘cantareou » parce qu’il émet un bruit en rentrant dans sa coquille quand on le prend en main, est censé être carnivore (Bernadette l’a constaté dans un élevage d’escargots), c’est à dire se nourrir de ses congénères herbivores. Pour cette raison, un essai d’élevage en terrarium de ces escargots présumés » carnivores » a été réalisé ; ça a été un échec total.
28 décembre 2009 : certification bio
Une procédure de certification bio a été initialisée fin 2009 ; la certification bio devrait permettre de vendre plus facilement les citrons, les années où la production est importante, comme l’hiver 2009-2010.
La certification bio ne changera en rien les pratiques culturales actuelles, puisque depuis fort longtemps, il n’est utilisé au verger ni engrais chimiques ni produits de traitements. Comme engrais, sont utilisés conjointement des engrais bio de type NPK (Dix et Duetto), et du BRF (Bois Raméal Fragmenté), produit sur place avec les végétaux du verger. Comme traitements : aucun ; noter cependant la mise en place de pièges à glu en début d’automne, pour protéger les premiers agrumes de la cératite (mouche des fruits), et de pièges contre les frelons à partir du printemps (pour protéger les abeilles ; voir article spécifique).
19 juin 2010 : 7 ruches
En réaction aux problèmes rencontrés par les abeilles un peu partout dans le monde, il avait été décidé en 2009 d’augmenter le nombre de ruches, jusqu’ici volontairement limité à deux, les abeilles n’étant pas indispensables à la pollinisation des agrumes, mais surtout parce qu’elles présentent l’inconvénient d’apporter des pépins dans les clémentines (voir article spécifique sur ce point). Elles participent néanmoins à l’équilibre général du verger.
De nouvelles ruches ont donc été installées, et remplies ; la récupération d’un nouvel essaim ce jour a permis de monter à 7 le nombre des ruches, soit 3 ruches de type » varoise « , 3 Langstroth, et une ruche Chaudière en terre cuite.
05 juillet 2010 : dégâts causés par les écureuils
Il n’est tombé que 100 mm de pluie en mai, 34 en juin. Les feuilles des arbres commençaient à se recroqueviller, l’arrosage est devenu indispensable. Mais quand j’ai voulu remettre en service l’installation d’arrosage, impossible de la faire monter en pression. Après vérifications sur place, il apparaît qu’un certain nombre de tuyaux ont été transformés en passoires, sans doute par les écureuils à ventre rouge, qui pullulent dans la forêt, de l’autre côté de la route. J’ai dû en refaire entièrement cinq lignes de la planche du bas (celle des orangers), soit environ 150m. Pour protéger les nouvelles lignes, je les ai enduites soit de glu arboricole, soit de goudron de Norvège. Ca ne devrait pas simplifier les opérations de cueillette dans les arbres, mais j’espère au moins que le traitement sera efficace contre les écureuils.
L’écureuil à ventre rouge (ici parfois appelé improprement rat de Corée, officiellement Callosciurus Erythraeus) est un très bel écureuil gris… à ventre riouge ! Il a quasiment supplanté l’écureuil roux local, qui a presque disparu (On en a cependant aperçu un dans un arbre, le 22 août 2010).
Il paraîtrait que ces écureuils ont été importés en France pour vendre aux particuliers comme animaux de compagnie ; certains acquéreurs en auraient relâchés dans la nature, où ils se sont multipliés ; ils sont depuis deux ou trois ans installés dans la forêt en face du verger, où ils viennent maintenant tous les jours se servir. Avec les écureuils roux, moins nombreux et plus timides, on partageait les noisettes, ils nous en laissaient un peu ; maintenant on n’en trouve plus une seule ni dans les arbres ni sous les arbres ; de plus, il semble bien qu’ils s’attaquent à l’écorce des arbres, leur causant des blessures importantes.
Mais on peut se demander pourquoi ces écureuils grignotent les tuyaux en PVC ? Ce n’est pas comestible ; peut-être pour se faire les dents, ou pour essayer d’en extraire, en saison sèche, les quelques gouttes d’eau qui y sont restées aux points bas ?
5 août 2010 – grêle
Grêle sur la région. Le 5 août, nous n’étions pas à Vallauris. D’après les voisins, les grêlons avaient la taille d’une balle de golf. Des carrosseries de voiture ont été abîmées. A notre retour, nous avons constaté des dégâts sur les tomates (récolte partiellement détruite), les kiwis (feuilles abimées) et les nénuphars (feuilles hachées). Certains agrumes (fruits encore tout petits, à cette époque) sont tombés, beaucoup d’autres (des clémentines mais aussi les autres agrumes, les grêlons devaient effectivement être gros) portent des traces de chocs qui se transformeront sans doute en gros points noirs pendant la croissance du fruit, s’il ne tombe pas prématurément. Il est impossible d’estimer l’importance des pertes, mais c’est de mauvaise augure pour la prochaine saison.
15 août 2010 : un gros serpent vert
Ce matin, aperçu un gros serpent vert sous l’olivier de la planche des kumquats. Quand il m’a entendu, il a eu peur et il est monté dans l’olivier, où il a disparu dans le lierre. Il était d’une taille trop importante pour qu’il puisse s’agir d’une vipère. On a de tout temps vu des couleuvres au verger, ce serpent-là en avait la taille, mais je n’ai jamais vu de couleuvre verte.
25 décembre 2010 : chute des clémentines
Triste constat en ce jour de Noël : beaucoup de fruits sont tombés, ces derniers jours, essentiellement des clémentines, mais aussi des mandarines et des oranges.
Le phénomène provient très probablement des pluies excessives de ces derniers jours qui ont transformé le verger en marécage. La terre gorgée d’eau ne peut plus en absorber davantage. Les mandarines sont touchées, comme presque tous les ans ; c’est d’autant plus ennuyeux qu’il n’y en avait pas beaucoup. Quelques oranges aussi sont tombées, mais en plus petit nombre, ce n’est peut-être pas lié. Par contre, et c’est inhabituel, nombre de clémentines aussi ont fait la culbute ; sont plus particulièrement atteints les clémentiniers 122 à 124, 137 à 139, 146 à 148, 152 à 154, 156, 161, 162, un peu aussi les 66 et 67. Presque tous ces clémentiniers sont greffés sur Poncirus (sauf les 66 et 67, sur Citradia), ce n’est sans doute pas un hasard. A contrario, les clémentiniers greffés sur citrange semblent résister beaucoup mieux. Pas de souci avec les citronniers, mais ils sont greffés soit sur citrange, soit sur volkameriana.
Début mai 2011 avancement des opérations et fleurs
Les opérations de taille des arbres ont pratiquement terminées, le BRF a été épandu sur les 5 planches inférieures. Et le verger commence à se couvrir de fleurs, le spectacle est intéressant, mais le parfum surtout est fabuleux !
Fin septembre 2011 : chute des oranges
La chute des oranges, commencée fin septembre, va se poursuivre jusqu’à la mi-novembre. Les fruits tombent alors qu’ils sont verts, le plus souvent éclatés. Le phénomène est peut-être lié à la sécheresse de cet été (qui a duré de la fin juillet à la fin octobre), et aggravé par les pluies brutales des 5 et 6 novembre)
20 septembre 2012 : pose de deux pièges à écureuils
Objectif : attraper des écureuils à ventre rouge, qui font pas mal de dégâts au verger. Ces pièges sont des cages, qui ne tuent pas les animaux attrapés. Des quartiers de pommes y ont été mis comme appâts, selon la notice du fabricant. Au bout d’ue semaine, aucun résultat. Peut-être est-ce qu’il ne vient pas d’écureuils en ce moment, ou peut-être est-ce qu’ils n’aiment pas les pommes. Ou qu’ils préfèrent se servir directement dans les arbres, à côté. On remplace les pommes par des cacahuètes, selon les prescriptions d’un site internet. Au bout de 3 jours, toujours rien. Mais dimanche 14/10, Bernadette a la surprise de trouver un hérisson dans un des pièges. Il est un peu fatigué, on ne va pas voir les pièges tous les jours et donc on ne sait pas depuis combien de temps il est enfermé, mais il a apprécié les cacahuètes, il n’en reste que deux. Bernadette l’a libéré, bien sûr. Quand elle est retournée le voir un peu plus tard, il avait disparu.
15 janvier 2013 Certification Agriculture Biologique
Visite d’Ecocert pour la certification Agriculture Biologique. Les fruits du verger sont, à partir de maintenant, certifiés AB.
17 janvier 2013 Neige sur le verger
La neige a commencé à tomber vers 7h30, par moments à l’horizontale du fait du vent, on se serait cru en Sibérie (où je n’ai pas eu la chance d’aller voir, en fait). Elle s’est arrêtée vers 8h30, a fondu assez rapidement. Le verger ne semble pas avoir souffert, mais on ne peut en être sûr que plusieurs semaines après.
19 janvier 2013 Le bigaradier va bien
L’arbre le plus ancien du verger, le bigaradier 251, est couvert de fruits, plutôt beaux. Il est très âgé (il a survécu au moins aux gels de 1885 et 1986, peut-être à celui de 1956. Il est coincé contre le réservoir d’eau. A part une petite opération de nettoyage en avril 2012, pour enlever quelques branches mortes, il n’a jamais été taillé, jamais été arrosé, on ne lui a jamais mis d’engrais. Et pourtant il donne, bon an mal an, ses quelques dizaines de kg d’agrumes avec une constance déconcertante. A se demander pourquoi on se donne tant de mal sur les autres arbres !
22 janvier 2013 Abattage d’un chêne
Abattage d’un des deux chênes dans le chemin Ouest, à hauteur du bas de la planche des oranges. Le grenadier et les agrumes qui étaient dessous auront beaucoup plus de lumière. Et nous, bénéfice collatéral, un peu de bois de chauffage pour l’hiver prochain.
14 février 2013 Visite de L’INRA de Sophia, pour une étude de l’efficacité de la culture de l’inule visqueuse dans la lutte contre la mouche de l’olive
L’inule, Dittrichia viscosa, est plutôt une « mauvaise » herbe par ici, elle pousse spontanément dans le verger. Survient parfois une mouche, Myopites stylata, phytophage. Sa larve parasite les fleurs de l’inule et y provoque la formation de galles. En automne, la larve de la citoyenne Myopites est à son tour parasitée, par un parasitoïde qui répond au doux nom d’Eupelmus urozonus, qui lui pique au passage son domicile (la galle) pour y passer l’hiver. Ce triste sire, s’il a le choix, ira plutôt mettre à son menu Bactrocera oleae (dacus pour les intimes, alias la mouche de l’olive), c’est bien meilleur au goût. D’où l’intérêt que porte l’INRA (et nous, et nous) à l’inule et – surtout – à ses habitants, en particulier ce brave Eupelmus (peut-être ai-je dit du mal de lui ci-dessus, mais il ne faut pas perdre de vue que personne n’est parfait – et que la loi de la nature ne correspond pas forcément toujours à ce que nous appelons la morale). Par ailleurs, le sieur Eupelmus, plutôt polyphage, consomme aussi à l’occasion du beefsteak de cératite ! Depuis plusieurs années, en espérant protéger les olives de la mouche, on laisse l’inule pousser ça et là, et elle ne s’en prive pas. Myopites y a élu domicile, les galles sont bien visibles à la place de certaines fleurs. Mais Eupelmus y est-il ? ? Quoi qu’il en soit, on n’a pas constaté, ces dernières années, une diminution des attaques de la mouche sur les olives ; on va pourtant repiquer de l’inule sous les clémentiniers précoces, à tout hasard, dans l’espoir de protéger les clémentines des attaques de la cératite… Qui ne tente rien n’a rien…
mise à jour au 20 février 2013
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